Chronologie de la construction

  1. La publicité est lancée vers octobre pour sa réalisation et en novembre pour les divers agendas de journaux ou paraitront, dès début décembre, les manifestations et l’ouverture de la crèche.

  2. commande du plus beau sapin de Noël pour le choeur du Temple au Garde Forestier du groupement de la Menthue, M. Roland Rapin.

  3. Avant les fortes gelées, je récolte environ 20 m2 de mousse naturelle en évitant d’épuiser mes coins favoris. Toute l’année, je récolte aussi des végétaux que je sèche et je teins si nécessaire. Je confectionne également de petites plantes adaptées au paysage à partir de plantes artificielles.

  4. Ce n’est que 15 jours avant l’ouverture du 6 décembre, à la St-Nicolas, que je prends congé et le branlebas commence :

    a) descendre tout le matériel de la crèche stocké dans le clocher du Temple.
    b) enlever les trois premières rangées de bancs face au cœur en remplissant les travées latérales et remaniant le fond de l’église pour l’accueil
    c) dresser le sapin, ajusté à la hauteur du chœur avec son pied à environ 7-8 m.
    d) chercher une dizaine de vieilles tables à la Grande Salle du village
    e) décorer le sapin grâce à la vieille échelle du Temple
    f) mise en place des tables pour le fond du paysage, en arc de cercle en intégrant le sapin (économie de volumes de cartons et cageots)
    g) ensuite, tables sur tables, tabourets, rouleaux vides de câblerie, etc.
    h) poser les éléments dominant le décor : moulin à vent, château de Hérode, Arche de Noé, Egypte, etc.
    i) remplissage des volumes vides avec des cartons, cageots et divers de ce 1er tiers de paysage du fond, en imaginant déjà le relief donné quand il sera recouvert de papier.
    j) mise en place du papier rocher sur ce 1er tiers de paysage : le papier rocher que j’utilise, est une sorte de papier kraft peint d’un coté façon rocher, que j’achète en rouleaux de 3m sur 80cm. Je le déroule entièrement et je le froisse délicatement sur sa longueur puis sa largeur pour en faire ensuite une boule chiffonnée. Je le défroisse légèrement pour l’agrafer par ci par là sur les supports (cartons, cageots,..), en gardant les plissements qui m’intéressent.
    k) ce 1er tiers se recouvrant, j’y intègre bien entendu l’éclairage, rallonges, etc. nécessaires pour les éléments de décor.
    l) pose de la mousse, animaux et végétaux divers (naturels et artificiels), en essayant de donner vie au décor. Tout est seulement posé en fragile équilibre.
    m) pose du gabarit de la rivière, de l’étable et des éléments (maisons, églises,…) concernant le 2ème tiers : rajout de tables, caisses en bois, cageots, cartons, etc. A mesure que je vide les cartons de rangement, je les utilise dans le relief.
    n) électricité, couverture en papier rocher, décor, tout comme pour le 1er tiers
    o) pose du dernier tiers de la même façon.
    p) finition bordure et barrière de retenue du public : pose de spots sur celle-ci et des câblages sous la ligne d’écorce qui sert de frein pour les enfants, car elle craque quand on marche dessus !
    q) réglage des différents spots pour trouver l’éclairage optimum tout en gardant les contre- jours qui donnent tout leur charme et la profondeur au paysage.

Il m’aura fallu à peu près 10 jours pour la crèche seule, à raison de 15 heures par jour en moyenne

Autres décors

Une crèche de cette importance dans un cadre triste m’a tout de suite encouragée à décorer le Temple.
Plusieurs années durant, un calendrier de l'Avent était organisé au village par le biais des fenêtes décorées chez les habitants. Les dates manquantes et les dates du concert, des contes de Noël, des 24 et 25 décembre se retrouvaient sur les fenêtres du Temple.

Toutes les fenêtres du Temple sont ainsi habillées pour Noël. Le vestibule d’entrée, l’entrée et l’extérieur ne manquent pas de mettre les gens dans cette ambiance unique.

Il aura fallu encore environ 3 autres jours intensifs pour toute la décoration.

J’arrive au 6 décembre un peu vidé, fatigué de cette hyper- concentration, pour l’ouverture journalière de 17h à 19h. Maintes retouches ont été nécessaires, je ne suis d’ailleurs jamais entièrement satisfait du résultat, mais ce cadre de 10 jours est nécessaire pour arrêter à un certain moment.
Pendant le stress du montage, je consacre encore un après-midi ou deux à la pose d’affiches sur tout le Plateau vaudois et la Broye fribourgeoise.
De retour à la maison, je profite de lancer des courriels tous azimuts (presse, offices de tourisme,…) pour la publicité, et compose certains articles de presse.

Je suis presque toujours présent aux heures d’ouverture. Pendant ces heures d’ouverture, je réponds aux questions, le pourquoi et le comment, j’assure la discipline et je fais mon auto- critique intérieure tous les soirs. Il m’arrive assez souvent de retoucher ce qui est possible avant l’arrivée des visiteurs.
C’est à ces moments, suite aux réflexions de ces derniers, que je me rends un peu compte d’avoir un grain de folie pour entreprendre une telle réalisation.

En dehors des heures d’ouverture au public, je reçois les groupes sur rendez-vous: EMS, Ecoles, Fondations, Comités d’entreprises, etc. le succès est tel en si peu de jours que le planning est très serré, surtout qu'un bon gouter gratuit les attend en fin de visite, libre à chacun de mettre quelque chose dans le tronc.

Sans escalier, le temple est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Lorsque j'ai fini de tout ranger et de nettoyer le Temple à fond, je me retrouve un peu nostalgique de toute cette activité, mais en même temps très soulagé que ce soit fini. Le coup de folie est passé, et j'espère que les deux années d'intervalle ne passent pas trop vite. En effet, il faut emmagasiner du courage et gérer les doutes grandissants quant à la continuation ou l'arrêt de cette création éphémère.